Une ZFE-m à la hauteur et qui s’inscrit dans un cadre ambitieux d’offre de transports publics

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Les écologistes alsaciennes et alsaciens saluent la mise en œuvre de la Zone à Faibles Emissions mobilité votée en Conseil de l’Eurométropole de Strasbourg à la mioctobre. Il est temps d’avancer !

L’adoption de cette ZFEm imposée par la Loi d’Orientation des Mobilités pour les Métropoles les plus polluées avant le 1er janvier 2023, illustre localement la réussite d’un projet métropolitain.

Avec des mobilités vécues différemment entre une ville centre et ses couronnes, la volonté commune du territoire de s’aligner sur les 10 Métropoles et la Ville de Paris déjà engagées dans une ZFEm et ainsi de répondre aux enjeux de santé publique a primé.

Le vote inédit d’aides financières de l’ordre de 50 millions d’euros pour le changement de véhicule, la conversion ou le report vers d’autres mobilités marque un véritable changement d’ère et une volonté de soutien opérationnel et immédiat aux habitantes et habitants notamment les plus vulnérables et aux entreprises, en complément des 500 millions d’euros prévus pour l’élargissement de l’offre de transport public.


Nous nous réjouissons de ces investissements locaux qui participent activement à la transformation du territoire et aux objectifs climatiques, qui s’illustre ici à travers une ZFE de compromis.


Nous restons cependant vigilants concernant l’application réelle et contrôlée de cette ZFEm, la 1ère étape d’interdiction démarrant en 2023.

Nous poussons aussi pour que la législation avance plus vite concernant la question épineuse des Crit’Air 2, interdits sur le territoire de l’Eurométropole en 2028. Ce calendrier n’est pas entièrement satisfaisant en ce sens que de nombreux véhicules diesel, que l’on sait les plus polluants continueront d’émettre pendant toutes ces années. Nous poussons pour que les parlementaires accélèrent ce calendrier.

No
us restons également vigilants quant à l’évolution de la loi relative au poids des véhicules parce que :

1. Nous ne voulons pas d’une mobilité à deux vitesses, entre des véhicules Crit’Air 1 autorisés à rouler pourtant extrêmement consommateurs en carburant et des véhicules Crit’Air 3 interdits pourtant moins consommateurs car plus légers ;

2. Nous ne voulons pas voir nos espaces publics grignotés par des véhicules qui occupent une place disproportionnée. En ce sens, la solution des zones à trafic limité, soit par les restrictions horaires soit par les restrictions de gabarits constituent un complément utile et juste à une politique globale de déplacements apaisés et décarbonés.

Finalement, il ne s’agit pas de promouvoir la voiture électrique partout et tout le temps, mais bien de développer davantage les transports collectifs pour qu’ils deviennent l’évidence dans les déplacements quotidiens. Des mobilités plus rapides et moins chères que la voiture, et symboles d’une politique sociale du droit à la mobilité pour toutes et tous.


A quelques semaines de la Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP 26), les ZFE sont des marqueurs opérationnels du changement et de sortie progressive du modèle du toutvoiture.


Les coporteparoles d’EELV Alsace

Aurélie KOSMAN                                                                                                                          
Conseillère municipale déléguée de Strasbourg                                                          

Conseillère eurométropolitaine déléguée

Loïc MINERY                                                                                                                          
Vice-président de M2a                                                         

Conseiller municipal de Mulhouse