Proposition de loi relative au port du casque à vélo

Communiqué de Presse de Jacques Fernique, Sénateur du Bas-Rhin
13 janvier 2022

Examen au Sénat de la Proposition de loi n° 761 relative au port du casque à vélo et dans le
cadre d’autres moyens de transport, le 13 janvier 2022

pixabay.com/Manfredrichter

Lors de l’examen de la proposition de loi relative au port du casque à vélo, déposée par le sénateur François Bonneau et l’Union Centriste, le jeudi 13 janvier 2022, le sénateur écologiste du Bas-Rhin, Jacques Fernique, chef de file pour le Groupe Ecologiste – Solidarité & Territoires, s’est opposé au texte.
Le seul amendement déposé était celui de Jacques Fernique et de son Groupe. Il s’agissait d’un amendement de suppression de l’article unique de la proposition de loi. Suite à l’avis favorable
de la Commission des Lois sur cet amendement, l’auteur de la proposition de loi s’est finalement
résolu à retirer le texte, après qu’est eu lieu la discussion générale en séance publique.
Bien que le Sénateur Jacques Fernique salue la volonté des promoteurs de la proposition de loi
de chercher à sécuriser la pratique du vélo, il considère que l’obligation du port du casque serait
une « fausse bonne idée ». Jacques Fernique rappelle que : « la sécurisation des déplacements
cyclistes est un enjeu très important, à la fois pour sauver des vies et éviter des blessures et aussi
pour donner envie à bien plus de nos concitoyens de passer au vélo. »
Mais, en phase avec le Club des Villes et Territoires Cyclables et avec la Fédération des Usagers
de la Bicyclette, Jacques Fernique explique que : « les analyses des politiques vélos d’autres pays
montrent qu’une telle obligation serait contre-productive. Non seulement elle enrayerait l’essor
du vélo et les gains qu’il génère en terme de santé publique, mais elle n’aurait guère d’effet
notable pour réduire les blessés graves et les tués ».
C’est donc une sécurité « par le nombre » qu’il faut défendre. Voter pour l’obligation du port du
casque, c’est accepter que de nombreuses personnes renoncent au vélo, c’est accepter un retour
vers l’autosolisme. Une telle obligation apporte davantage d’effets négatifs, en annulant l’effet
de sécurité par le nombre, en augmentant le risque de collision pour les cyclistes, et la pollution
liées à un report modal sur des modes de déplacements plus émetteurs en CO2.
Il rappelle que les vrais leviers à actionner pour hisser la part modale du vélo à 9% d’ici 2024 et
sécuriser la pratique du vélo sont : « le soutien aux collectivités dans la mise en place de Plans
vélos ambitieux et pour la création de réseaux de voies cyclables, des dispositifs anti angle-mort
des véhicules lourds, la réduction de la vitesse pour apaiser la circulation, et la généralisation de
l’apprentissage du savoir rouler à vélo. »